Cet article fait suite, après un très long silence, à un réflexion arrivée à maturité : je ne suis plus caviste mais écrire sur le vin demeure une préoccupation majeure.
Depuis la fermeture de la boutique en juin 2014, j'ai gardé un lien ténu avec la plume, mais rien de visible pour vous pour l'instant. En parcourant avec nostalgie les arcanes de ce blog, j'ai découvert ce billet dont j'ignore les raisons pour lesquelles il est resté dans son emballage, et j'ai décidé malgré son anachronisme et sa péremption de l'éditer tel quel sans un modifier un seul signe.
Je travaille sur un blog culinaire dans lequel je publierai prochainement mes recettes favorites.
J'ignore encore si je conserverai ce support ou non, nous verrons bien!
En attendant, bonne lecture.
Il y a quelques jours, je reçois un message mystérieux de la part d'une personne anonyme qui m'indique avoir été interpellée par ce blog, et par son contenu. On peut y lire "j'aimerais entrer en contact avec vous pour vous proposer une collaboration qui devrait vous intéresser et qui porterait sur les sujets dont vous parler sur votre blog" (N.B. j'ai pris le soin de conserver la faute d'orthographe).
Il s'agit d'une certaine Sophie, d'une société parisienne répondant au curieux nom de Win-Win (sic!).
Après une brève recherche, je découvre qu'il s'agit d'une agence de com. Donc rien à voir avec un quelconque nouvel ami de monsieur Culbuto (ceux qui ont des enfants en bas-âges comprendront sans doute plus vite).
Comme vous l'avez remarqué, je ne parle finalement que très peu de vin ici (sans d'ailleurs que je me l'explique vraiment, il faudra creuser tout ça plus tard).
Arrivent un second, puis un troisième échange durant lequel elle évoque un domaine viticole du Rhône, travaillant en bio, produisant un vin qu'elle décrit comme "assez particulier en son genre", plusieurs fois primé et dont la qualité est "reconnue par de nombreux professionnels"...
Soit, je prends note, et je demande à en savoir encore davantage, à moitié hameçonné mais aussi gagné par un début d'agacement. L'ayant sans doute vaguement perçu, et parce que je lui fais part de mon étonnement, elle finit par lâcher le morceau et me révéler la nature du marché qu'elle souhaite conclure avec moi:
Je reçois de leur part un échantillon de ce fameux vin, dont je m'engage à commenter la dégustation ici même, en citant tel et tel et tel mot-clé (trois au minimum) et en leur rattachant un lien vers la boutique en ligne du domaine.
Et puis quoi? Et si le vin ne me plaît pas?
Et d'ailleurs, même s'il me plaît?
Autant vous le dire tout-de-go, ici on ne joue pas du Feydeau, le fil à la patte trop peu pour moi.
Ici, mesdames, mesdemoiselles et messieurs, c'est mon espace de liberté, et j'y fais ce que je veux, à la manière qui me semble la meilleure, dans le plus parfait égoïsme.
Ceci n'est pas un "blog sandwich", vous n'y verrez jamais une bannière de publicité, pas même pour la promotion de ma petite entreprise.
Par conséquent, ce n'est pas demain la veille que j'organiserai chez moi ce genre de réunion tupperware.
J'avais lu il y a quelques semaines divers papiers relatant cette nouvelle tendance de la part des agences de communication visant à associer des bloggers à la promotion de certains produits.
Car le blog est devenu semble t-il un vecteur marketing très efficace, il permet de mettre en avant l'air de rien des produits de marques avides de reconnaissance de la part du public.
Un public de consommateurs bien entendu. Bien dressé.
Du genre qui consomme pour être heureux et se donner l'illusion qu'il a la main sur son existence en choisissant telle marque plutôt qu'une autre. Du genre qui s'affirme dans ses choix, si personnels, faits devant les linéaires bombardés de photons d'un grand magasin. Franchisé, formaté, standard. Avec des vendeurs tous habillés pareil, chanceux qu'ils sont lorsque leur livrée imposée n'est pas ridicule, genre rouge et verte par exemple, si vous voyez vers qui mon regard se tourne...
Visiblement donc, place doit être faite à la corruption molle, sinueuse et sournoise.
Alors qu'on se le dise, ici c'est une caverne indépendante.
Dans le vraie vie je ne porte pas de tee-shirts nike, de casquette reebok, de porte-clés renault. Je refuserai donc toujours de servir de support pour la promotion d'une marque. Point final.
Il y a 6 ans